En juillet 2018, la sonde japonaise Hayabusa-2 devrait arriver à proximité de l’astéroïde Ryugu. Ce petit astéroïde, d’un rayon de 440 m, appartient à la famille des astéroïdes géocroiseurs : sa trajectoire coupe celle de la Terre et il peut donc potentiellement entrer en collision avec elle.
En plus de sa mission principale, Hayabusa-2 embarque une petit atterrisseur nommé MASCOT.
MASCOT a été conçu en partenariat avec l’agence spatiale française (CNES) et l’agence spatiale allemande (DLR). Il s’agit d’un petit parallélépipède de 30 cm x 30 cm x 20 cm et d’un poids de 10 kg. Il embarque 4 instruments scientifiques dont une caméra et un microscope. Il dispose d’une batterie et peut fonctionner 10 heures de manière entièrement automatique
La jour de l’atterrissage, Hayabusa-2, s’approchera à 60 m de la surface et éjectera MASCOT. MASCOT réalisera alors quelques minutes de chute libre et après un premier contact, rebondira encore plusieurs dizaines de minutes avant de s’immobiliser.
Les instruments scientifiques sont tous situés sur une même face. Pour pouvoir fonctionner, cette face doit être en contact avec le sol. Si MASCOT n’atterrit pas sur cette face, une petite masse mobile située à l’intérieur de MASCOT, va entrer en action et le faire se retourner jusqu’à ce qu’il se trouve sur la bonne face. Les instruments commenceront alors à fonctionner transmettant leurs données à Hayabusa-2 qui les enverra à la Terre. Une fois les mesures collectées, toujours à l’aide de sa masse mobile, MASCOT effectuera un petit bon pour aller analyser un nouvel endroit de Ryugu. L’atterrisseur fonctionnera tant que sa batterie le permettra.
CS participe à cette mission interplanétaire par l’intermédiaire d’un de ses ingénieurs qui fait partie de l’équipe MASCOT du CNES. En tant que membre de l’équipe, il participe aux différentes phases de la mission : développement des outils de mécanique spatiale, analyse de mission et bien sûr participation aux opérations.
La participation à une mission d’exploration spatiale est très enrichissante car elle se déroule dans un environnement multidisciplinaire et international. Le travail nécessite de la rigueur et de la créativité pour tirer le meilleur parti du peu de connaissances disponibles. Et enfin, le jour de l’atterrissage il faut s’attendre à une journée riche en émotion !